Etudes ponctuelles
2023/2024 - Etude sur l'exposition aux piqûres de tiques en population générale
Objectif : L’objectif principal de cette étude est d’estimer les variations saisonnières et spatiales de l’exposition aux piqûres de tiques en France.
Méthode : En mars 2023, un premier questionnaire électronique interrogeant sur les activités de plein air et l’historique de piqûre de tiques a été proposé aux participants de la cohorte. Trois autres questionnaires ont par la suite été envoyés au Grippenautes, tous les quatre mois.
Résultats : Chaque questionnaire a recueilli entre 3 000 et 4 600 réponses. La collecte de données est toujours en cours, les données sont en cours d’analyse.
2022 - Etude des intentions de dépistage Covid-19 pour l’hiver 2022-23
Objectif : L’objectif principal de cette enquête est d’identifier les comportements de dépistage au sein de la population en vue de valider différents modèles d’identification de cas, de dépistage et d’isolement.
Méthode : Durant la semaine du 23 juin 2022, un questionnaire portant sur les intentions de dépistage de la COVID-19 dans différentes circonstances a été proposé aux participants de la cohorte.
Résultats : Au total, 3 608 questionnaires ont été remplis. Nous vous ferons un retour des résultats prochainement.
2022 - Etude des facteurs associés à la consommation de psychotropes dans la population générale en France deux ans après le début de la pandémie de COVID-19
Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’identifier les facteurs prédisposants, favorisants et de « besoin » associés à la consommation de psychotropes deux ans après le début de la pandémie.
Méthode : Entre le 4 et le 11 mai 2022, un questionnaire électronique interrogeant sur les consommations de psychotropes a été proposé aux participants de la cohorte.
Résultats : Au total, 4 392 questionnaires ont été remplis. Nous vous ferons un retour des résultats prochainement.
2022 - Enquête alimentaire suite à l’augmentation début 2022 du nombre de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) chez des enfants en France métropolitaine
Contexte : Cette étude faisait suite à l’augmentation du nombre de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) chez des enfants en France métropolitaine. Les premières investigations avaient permis de suspecter plusieurs aliments.
Objectif : Cette enquête a eu pour but de constituer une population « témoins » dont la consommation alimentaire dans les sept jours précédant le remplissage du questionnaire a été comparée à celle de la population des « cas » (les malades), afin d’identifier des aliments suspectés d'avoir contaminé les « cas ».
Méthode : Entre le 16 et 18 mars 2022, un questionnaire portant sur la consommation alimentaire des enfants de 2 à 15 ans a été proposé aux participants ayant déclaré vivre avec un mineur dans leur foyer.
Résultats : Au total, 547 questionnaires ont été inclus dans les analyses. Les filles représentaient 41% de l’effectif des témoins, 44% des malades. Les garçons représentaient 55% de l’effectif des témoins, 52% des malades. L’information était inconnue pour 4% des témoins et des malades. Les enfants ayant participé à l’enquête alimentaire étaient légèrement plus âgés que les malades. Les premiers résultats comparant les consommations alimentaires des témoins Grippenet.fr/Covidnet.fr avec celles des malades ont montré que les malades avaient consommé plus fréquemment de la pizza. Les résultats de cette enquête ont permis à la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) et la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de concentrer leurs investigations sur les pizzas. Les achats effectués par les malades ont ainsi été analysés, à l’aide des cartes de fidélité transmises par les familles des malades, et des prélèvements ont été réalisés sur des pizzas. Ces analyses ont permis d’identifier que l’origine de cette épidémie était la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraich’Up de marque Buitoni et des mesures de retrait-rappel ont été mises en place le 18 mars 2022.
2020 - Etude de la perception du risque d’addiction aux médicaments antalgiques opioïdes par la population générale en France
Contexte : Sans prendre la même ampleur qu’aux Etats-Unis, la France fait actuellement face à une augmentation d’abus, de mésusage et d’addiction aux antalgiques opioïdes. Décrire la perception de ce phénomène par la population générale, et étudier ses déterminants, permettraient de mieux le comprendre et d’orienter les actions de prévention.
Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la perception du risque d'addiction aux médicaments antalgiques opioïdes dans la population générale en France.
Méthode : Entre le 6 et le 11 mai 2020, un questionnaire électronique portant sur la perception du risque d’addiction aux médicaments antalgiques opioïdes a été proposé aux participants de Grippenet.fr/Covidnet.fr.
Résultats : Au total, 5 046 questionnaires ont été inclus dans les analyses. Parmi les 5046 répondants, après ajustement, 65 % croyaient que l'utilisation de médicaments analgésiques pouvait probablement ou très probablement conduire à une dépendance aux opioïdes. Les facteurs associés à la perception d'un risque plus élevé étaient d'avoir plus de 50 ans et d'avoir entendu parler des opioïdes dans les médias. L'utilisation antérieure d'opioïdes et un niveau élevé d'éducation diminuaient la perception du risque. Parmi ceux ayant utilisé des opioïdes au cours des deux dernières années (N = 1770), 71,1 % ont déclaré ne pas du tout être préoccupés par ce risque. La majorité de l'échantillon percevait le risque de dépendance aux opioïdes, mais ceux ayant déjà utilisé des médicaments analgésiques opioïdes n'exprimaient aucune préoccupation concernant ce risque pour eux-mêmes.
Publication : https://doi.org/10.1002/ejp.1901
2020 - Etude sur les connaissances, perceptions et comportements de la population générale de France métropolitaine par rapport au nouveau coronavirus
Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’estimer le niveau de connaissance, les représentations, le niveau d’anxiété, la perception du risque, les comportements, les sources d’information et la confiance dans les mesures prises par les autorités.
Méthode : Cette étude observationnelle transversale a été proposée aux participants de la cohorte Grippenet.fr/Covidnet.fr aux trois stades épidémiques de la première vague de l’épidémie (stade 1, stade 2, stade 3). Les participants étaient invités à remplir trois questionnaires électroniques interrogeant sur la perception de l’épidémie de Covid-19, entre mi-février et mi-avril, à partir d’un lien reçu par email. Des questionnaires identiques ont été envoyés aux mêmes moments aux participants Influenzanet d’Italie, du Royaume-Uni et de Suisse.
Résultats : En France, le nombre de participants retenus pour les analyses est de 3 521 pour le premier questionnaire, 2 705 pour le second et 4 036 pour le troisième. Pour l’Italie, ces chiffres sont respectivement de 258, 285 et 424. Pour le Royaume-Uni ils sont de 139, 249, 307. Pour la Suisse ils sont de 405, 245 et 478. Des tendances similaires ont été observées dans les quatre pays. La perception du risque de l'infection par le SARS-CoV-2 pour soi-même et pour autrui a considérablement augmenté au cours de l'épidémie en Europe. Le risque perçu pour soi-même est passé d'une fourchette de 0 à 1 % avant l'épidémie à 10 à 20 % aux stades suivants (médianes), tandis que celui pour autrui est passé de 0 % à 1 % dans la phase pré-épidémique à plus de 50 % pendant le pic de l'épidémie. Il n'y avait pas de biais d'optimisme (aussi appelé optimisme comparatif, ce biais cognitif amène une personne à croire qu'elle est moins exposée à un événement négatif que d'autres personnes) dans les jugements de risque personnel, à l'exception de la période pré-pandémique où la plupart des participants ont sous-estimé leur risque. Globalement,ce biais a tendu à disparaître à mesure que la maladie se propageait en Europe mais il était à son maximum dans tous les pays lorsque l'épidémie a atteint son pic lors de la première vague en Europe. Les comportements protecteurs étaient négativement associés au biais d'optimisme, suggérant que ceux qui étaient plus optimistes étaient moins susceptibles de suivre les mesures préventives comme le port de masques ou l'utilisation de gel désinfectant.
Publication : https://doi.org/10.3390/ijerph19010436
2019 - Etude sur la surmédicalisation en médecine générale
Contexte : On parle de surmédicalisation lorsqu’un examen ou un médicament est proposé à un patient sans que l’on soit sûr des bénéfices. Ceci peut avoir pour conséquence un effet négatif sur la santé des patients, et peut être source d’anxiété, de douleur et d’inconfort. La seconde conséquence est financière : ces soins inutiles représentent un coût important pour les patients et l’Assurance maladie. Des études similaires ont été réalisées dans de nombreux pays, mais en interrogeant uniquement des médecins. En France, une liste Top 5 a été réalisée en 2018 par 40 médecins généralistes français. A l’issue de cette première étude, il a semblé pertinent de recueillir l’avis de patients et de dresser une liste « TOP 5 Patients ». Il s’agit de la première étude de ce type interrogeant des patients.
Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’établir une liste des cinq examens médicaux ou traitements prescrits fréquemment en médecine générale en France et dont la balance bénéfice-risque est la plus discutable (on appelle ce type de liste une « Top 5 »).
Méthode : A partir de résumés présentant les recommandations actuelles, les bénéfices et risques des examens ou traitements ainsi que le coût pour l’Assurance maladie, les Grippenautes étaient invités à retenir 5 procédures de soin parmi 15 procédures proposées, puis à les classer pour constituer leur liste TOP 5. L’inclusion des GrippeNautes a commencé le 11 juillet 2019 et s’est terminée le 1 septembre 2019.
Résultats : 1 438 Grippenautes ont participé, et 691 participants ont validé une TOP 5. La liste constituée est la suivante :
- Les antibiotiques dans la grippe non compliquée, les bronchites aiguës, les rhinopharyngites aigües et les otites séromuqueuses
- Les benzodiazépines dans le trouble anxieux généralisé, l’insomnie chez la personne âgée
- L’homéopathie en prophylaxie antigrippale
- Les antitussifs et les mucolytiques dans la prise en charge de la toux
- Les statines en prévention primaire des maladies cardiovasculaires
Suite à la validation de leur TOP 5, les participants ont répondu à un questionnaire complémentaire dont l’objectif était de mieux comprendre les éléments ayant participé aux choix de la TOP 5 à la suite de la lecture des résumés. La majorité des participants a rapporté avoir été influencée par les recommandations des autorités sanitaires, l’efficacité et la tolérance à la procédure de soin pour effectuer leurs choix. Par contre, près de la moitié a déclaré avoir accordé une moindre importance au coût que représentait la procédure de soin pour l’Assurance maladie. 79% des participants ont été confrontés à au moins une des procédures de soin proposées dans cette étude, que ce soit personnellement ou pour un proche. Parmi eux, la moitié a réalisé les examens ou pris les traitements à chaque fois. Cette enquête a permis d’identifier trois procédures de soins communes à la Top 5 établi par un panel de médecin généraliste (Antibiotiques, benzodiazépines et statines). Nous pouvons maintenant concentrer nos efforts sur ces trois procédures afin de réduire leur prescription en France.
Publication : https://doi.org/10.1186/s12875-021-01475-z
2017/2018 - Evaluation de l’incidence des syndromes grippaux et de la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe saisonnière chez les patients immunodéprimés
Contexte : Les patients atteints de maladie auto-immune ou inflammatoire chronique ont un risque accru de développer une forme sévère de grippe, c’est pourquoi la vaccination contre la grippe est recommandée en France dans cette population. Il est ainsi recommandé en France de vacciner tous les patients atteints d’une maladie auto-immune et traités par corticothérapie et/ou immunosuppresseurs et/ou biothérapie. Cependant, dans cette population on ne connaît pas précisément à l’heure actuelle le nombre de personnes atteintes de grippe à chaque épidémie, et on ne sait pas non plus combien de personnes sont effectivement vaccinées chaque année en France, ni pour quelles raisons certaines ne le sont pas.
Objectif : Estimer la fréquence de la grippe chez les patients traités par corticothérapie et/ou immunosuppresseurs et/ou biothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique, et la proportion d’entre eux à être vaccinés contre la grippe.
Méthode : La procédure pour participer à cette étude est la même que celle permettant de participer à Grippenet.fr. Lorsque le patient remplit son premier questionnaire, il lui est demandé s’il est suivi à l’hôpital dans un service de médecine interne, de néphrologie, de dermatologie, ou de rhumatologie pour une maladie inflammatoire ou auto-immune. Si c’est le cas, il est automatiquement intégré à la cohorte de cette étude, et quelques questions supplémentaires brèves lui sont posées.
Résultats : 177 patients traités par corticothérapie et/ou immunosuppresseurs et/ou biothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique ont été inclus dans l’étude. Sur la période étudiée (entre novembre 2017 et avril 2018), 34 % des participants de cette étude ont présenté au moins un épisode de syndrome grippal, contre 28 % dans la population générale de la cohorte Grippenet.fr. Pour la saison hivernale 2017-2018, la proportion de personnes vaccinées contre la grippe était de 58% chez les participants de l'étude et de 39% chez les participants de la cohorte Grippenet.fr. Cette étude est à notre connaissance la première qui confirme l’excès de risque de survenue d’un syndrome grippal dans le contexte d’une immunodépression, comparativement au risque de la population générale. Si les participants immunodéprimés sont mieux vaccinés contre la grippe que ceux de la population générale (58 % des participants de cette étude contre 39 % des participants de Grippenet.fr), 42 % des participants de l'étude ne l’étaient pas lors de la saison 2017/2018. Cela met en évidence la nécessité de poursuivre les efforts déjà entrepris en matière de prévention et de communication.
Publication : https://doi.org/10.1111/irv.13148
2017 - Enquête vaccination : perception de la population métropolitaine vis-à-vis de l’élargissement de l’obligation vaccinale prévue pour janvier 2018
Contexte : L’extension de l’obligation vaccinale à 11 maladies en janvier 2018, décidée par le ministre des Solidarités et de la Santé, alimente de nombreux débats. Les perceptions et attentes de la population générale face à cette mesure n’ont pas encore été évaluées.
Objectif : Évaluer la perception de la population vis-à-vis de l’élargissement de l’obligation vaccinale et déterminer les facteurs associés à une opinion.
Méthode : Etude ancillaire transversale à partir des données recueillies auprès des participants de l’étude Grippenet.fr, en novembre 2017. Les résultats ont été ajustés sur l’âge, le sexe et le niveau d’étude de la population française, de façon à ce que les réponses des Grippenautes nous permettent d’estimer l’opinion de l’ensemble de la population française.
Résultats : Au total, 3 285 questionnaires ont été remplis, et 3 222 ont été inclus dans les analyses. Environ 82% de la population française est en faveur de la vaccination en général, et 28% de la population est opposée à certaines vaccinations. Les professionnels de santé constituent la source d’information sur les vaccins la plus utilisée et en qui la confiance accordée est la plus forte (devant les médias et les sources institutionnelles). La raison principalement évoquée pour se faire vacciner est la protection individuelle (80% de la population), suivi par la protection de sa famille (61%) et la protection de la population (60%). Concernant l’opinion sur l’extension de l’obligation vaccinale de 2018, 65% de la population est en faveur de cette extension, 69% considère que c’est une étape nécessaire, 57% considère que c’est une mesure autoritaire, et 34% considère que c’est une mesure à risque pour les enfants vaccinés. L’enquête a montré que la population française est plutôt en faveur de l’extension de l’obligation vaccinale. Bien que les bénéfices de la vaccination sur la santé individuelle et de la population soient connus, des doutes demeurent sur la sécurité des vaccins au sein de la population. Les professionnels de santé sont au premier plan pour répondre aux interrogations de la population sur les vaccins et demeurent une source fiable d’information.
Publication : https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2019.24.25.1900053
2015 - Recours aux soins de santé en cas de syndrome grippal
Contexte : La grippe est une maladie très surveillée, mais l’estimation de son activité ne se fait aujourd’hui que sur les déclarations des professionnels de santé. L’absence de recours aux soins chez certains patients malades induit une sous-estimation des indicateurs.
Objectif : Identifier en population générale les déterminants du recours aux soins des personnes présentant un syndrome grippal.
Méthode : Etude ancillaire de Grippenet.fr incluant les personnes ayant rapporté des symptômes de syndrome grippal entre 2012 et 2015. Description du recours aux soins, et analyses univariées puis multivariées par régression logistique stratifiée sur l'âge et le sexe pour déterminer les variables explicatives de ce recours : variables socio-démographiques, accès aux soins, état de santé, symptômes et comportements associés.
Résultats : 32,6% des 6 023 syndromes grippaux rapportés ont donné lieu à une consultation chez un médecin généraliste. Les facteurs suivants ont été statistiquement associés à un plus fort recours à la consultation : habiter en zone rurale (odds ratio = 1.21, IC 95% [1.02 ; 1.43]), avoir un niveau d’éducation peu élevé (OR = 1.43 [1.18 ; 1.74]), utiliser Internet pour avoir des informations sur la grippe (OR = 1.63 [1.30 ; 2.03]) ; avoir une perception négative de son propre statut de santé (OR = 1.51 [1.07 ; 2.13]) ; avoir déclaré un médecin traitant (OR = 2.86 [1.72 ; 4.76]). Les personnes faisant appel à de la médecine alternative avaient moins recours à la consultation (OR = 0.68 [0.58 ; 0.78]).
Publication :
2014/2015 - Evaluation de l’incidence des syndromes grippaux, de la couverture vaccinale et de l’efficacité du vaccin contre la grippe chez les femmes enceintes françaises
Contexte : Les données disponibles suggèrent que la vaccination antigrippale est efficace pour prévenir les syndromes grippaux chez les mères pendant la grossesse d’une part, et les grippes confirmées virologiquement chez les nourrissons dans leurs six premiers mois de vie d’autre part. Cette vaccination est recommandée depuis 2012 en France chez toutes les femmes enceintes, cependant l’application de cette recommandation n’a jamais été évaluée.
Objectif : L'étude propose d’utiliser Grippenet.fr pour estimer (i) l’incidence des syndromes grippaux chez les femmes enceintes, (ii) la couverture vaccinale et (iii) l’efficacité du vaccin antigrippal dans cette population.
Méthode : Cette étude est la première utilisation de l'outil Grippenet.fr dans une population particulière. Un volet spécialement dédié à la population des femmes enceintes a été développé dans Grippenet.fr. Celles-ci ont été suivies pendant toute leur grossesse jusqu’à l’accouchement.
Résultats : Durant l’hiver 2014-2015, 153 femmes enceintes ont été suivies. Les participantes étaient plus âgées que la population générale (34 ans de moyenne vs. 29 ans) et avec un plus haut niveau d’éducation, mais ne différaient pas sur les caractéristiques de la grossesse (parité, historique d’hospitalisation durant une précédente grossesse). Le taux d’incidence de syndromes grippaux estimé est de 1,8 pour 100 personnes-semaine (IC 95% [1,5 ; 2,1]). Ce taux était significativement plus élevé chez les femmes de plus de 40 ans (RR = 3,0 [1,1 ; 8,3]) et durant le premier et deuxième trimestre en comparaison au troisième trimestre de grossesse (RR = 4,0 [1,4 ; 12,0]). Le taux brut de vaccination estimé est de 39% [31 ; 47%] et le taux redressé est estimé à 26% [20 ; 34%]. Les recommandations d’un professionnel de santé (OR corrigé = 7,8 [3,0 ; 17,1]) et le statut non-fumeur (OR corrigé = 2,1 [1,2 ; 6,9]) étaient associés à un taux de vaccination plus élevé.
Publication : https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2016.03.034 et https://doi.org/10.1186/s12889-016-2899-y
2012/2013 - Evaluation de l’acceptabilité du vaccin contre la grippe saisonnière par la population française, trois ans après la pandémie de grippe A(H1N1)2009
Contexte : La gestion de la vaccination lors de la pandémie grippale de 2009 semble avoir influé fortement le regard porté sur la vaccination contre la grippe par les français.
Objectif : Evaluer l’acceptabilité du vaccin antigrippal saisonnier dans la population générale et déterminer les facteurs associés à une opinion neutre ou négative vis-à-vis de ce vaccin.
Méthode : Etude ancillaire transversale auprès des participants de la saison 2012-2013 de l’étude Grippenet.fr.
Résultats : Parmi les 6 059 participants, 39% ont rapporté avoir une opinion positive du vaccin contre la grippe saisonnière, 39% une opinion neutre et 22% une opinion négative. Les facteurs suivants ont été statistiquement associés avec une opinion neutre ou négative : un âge jeune, un niveau d’éducation peu élevé, l’absence de contact avec des personnes âgées ou malades, l’absence de traitement pour une maladie chronique et la prise de traitement homéopathique préventif.
Publication : https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2015.08.067